27 mars 2017 à 22:23
à la rencontre de Marie BLOT
Bonjour Marie, merci de nous accorder cet entretien.Tout d’abord à quel âge as-tu commencé le
football ?
J’ai commencé le football à l ‘âge de 8 ans dans le club de Mignaloux-Beauvoir, puis je suis allée au club de
Poitiers 3-Cités pour jouer en Ligue avec les garçons jusqu’à mes 14 ans, car ensuite je devais jouer uniquement
avec les équipes de filles.
Parallèlement, j’ai été la première fille à intégrer la section sport étude George Sand de Châtellerault.
Après quelques stages de détection, j’ai été prise avec la sélection de la Vienne avec laquelle j’ai gagné les
inter-districts, ce qui m’a permis d’être remarquée par les techniciens de la Ligue du Centre-Ouest afin de
participer à différents stages. Avec cette sélection, coachée par le CTD Christophe Grimpret, nous avons gagné la
coupe Nationale, ce fut une immense joie pour moi.
Quelques mois plus tard, j’ai été sélectionnée pour des stages pré-France afin d’intégrer le centre de formation
de Clairefontaine, mais les sélections sont dures et je n’ai pas été retenue mais j’ai beaucoup appris.
Je suis restée au club de Poitiers pendant deux saisons, avant de signer au club de Soyaux, ou j’ai eu la chance de
jouer en D1, avec Corine Diacre alors capitaine de l’équipe de France, j’ai passé des moments très forts avec cette
équipe et ses joueuses de grande qualité.
Tu gardes de bons souvenirs de cette époque où tu étais plus jeune, mais nous savons que depuis tu es
devenue militaire, comment as-tu géré ta passion avec ton métier ?
Je suis revenue au club de Poitiers 3-Cités qui évoluait en D2, ensuite je me suis engagée dans l’armée du
côté de Montauban. N’étant plus sur Poitiers, j’ai repris le football dans le club de Muret équipe de D2.
Après quelques années passées au sein de mon régiment, j’ai intégré le service des sports où je suis encore
aujourd’hui. C’est durant cette période que j’ai été repérée pour mes capacités et mes qualités de joueuse de football,
ce qui m’a permis de participer aux stages de sélections de l’équipe de France militaire au CNSD (le Centre National
des Sport de la Défense). C’est une période de ma vie de joueuse que je n’oublierai jamais, tout est prévu pour que
les joueuses évoluent dans de bonnes conditions. Nous avons même eu la chance de jouer au stade de France en
match de préparation, certes il n’y avait pas beaucoup de spectateurs mais c’était impressionnant. C’est ainsi que je
suis allée dans différents pays, pour des stages de préparation, avant les coupes du mondes militaire, auxquelles j’ai
participé, notamment aux Etats-Unis, en France à Cherbourg, et le meilleur à RIO au Brésil pour les mondiaux
militaires. Toutes ces expériences sont gravées dans ma mémoire pour longtemps. Mais pour moi ce sont les
mondiaux de RIO qui ont été les plus marquants, avec 130 pays et 5000 athlètes dans différentes disciplines, des
stades extraordinaires où la dernière Coupe du Monde s’est déroulée, une inauguration et une clôture des jeux digne
des jeux Olympiques civils.
Tu as vécu des moments forts en émotion, que retiens-tu de tout cela ?
Je retiendrai surtout qu’il faut rester humble et se faire plaisir avant tout et continuer à transmettre notre passion aux
plus jeunes et convaincre les plus anciens de regarder et de promouvoir le football féminin.
Je remercie l’Amicale des Educateurs de la Vienne de m’avoir invitée à faire partager ma petite expérience.
Propos recueillis par Jean-Paul BLOT
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